Curieuses

AFFICHES DE PERSISTANCE

DÉPORTATIONS

PAS

CHEMINS JOLIS

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Affiches de résistances

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Les usines textiles de Rothau et Moyenmoutier, friches terriblement abandonnées,  heurtent les regards. Lieux de travail et de labeurs, mémoire sociale et collective, ces usines abandonnées et saccagées restent les traces d'un passé proche... Nul romantisme déplacé, ces mots et jeux de mots apportent à mon sens une dimension humaine et universelle, comme une sorte de distanciation, comme une pratique saine du langage des oiseaux.

Pas

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Chausses, hauts de chausse, pas et semelles, vitesses et courses, le paysage se dilue et se dissout dans la cadence monumentale de l’effort.

Peurs et frayeurs, nuits et silences, éclairent l’espace.

 

Transfiguration et évasion.

 

«Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves»

 

Montages numériques à partir de scans et de prises de vue en bougé.

Partisans de l'ombre

grimmige Partisanen

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Le chariot du camp du Struthof est un objet désolé, habité par l’histoire, souffrant et saturé de brume, comme une rouille de la mémoire, impardonnable.

Le chant des partisans était murmuré dans les sentiers, chant pour la clé  des champs, échapper par les chemins à tout prix, , passer discrètement, pour partir, peur et courage  mêlés, en marche.

Confronter ces images et ces mots : les chemins de nos montagnes, le vestige de l’horreur et de l’asservissement qu’est le chariot des forçats déportés et le chant du partisan, hymne du combat résistant dont certains mots sont aussi poésie pure, tout cela est un appel à la résistance intérieure.

 

Traduction: Solange Sabos et René Muller

Une benne d’or

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Quand nous regardons cette longue histoire, il semble, en effet, qu’il y eut Temps et que nous sommes entrés dans une aberration profonde – deux Temps et deux Mémoires qui courent l’une sur l’autre, et qu’il ne reste plus qu’une écorce d’ombre, solide comme du fer (…) Et de nouveau tout se referme sous les pas gris de tous les jours. Et nous ne sommes toujours pas délivrés de nos maux.  La terre ne sait plus très bien « où elle en est »

 

Texte de Satprem, philosophe et «chercheur spirituel» français déporté  à Buchenwald  à l’âge 17 ans.

 

Monument des passeurs, benne des femmes polonaises déportées et condamnées aux travaux forcés, 1914-1918.

Le chemin joli

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Comme une compréhension qui n’aurait pas encore sa compréhension humaine, et qui n’en aurait même pas besoin ! ça vibre, ça vit,  c’est un Pouvoir en marche. C’est la semence qui marche. Et l’important c’est de marcher. C’est un autre regard puissant qui ouvre une piste et se saisit de nos pas pour aller sur son chemin inconnu et prémédité en dehors de nous, ou au fond de nous, et qui opère ses tourments inattendus ou ses catastrophes silencieuses pour ouvrir d’autres portes et d’autres pistes.

 

Satprem, philosophe et «chercheur spirituel» français déporté  à Buchenwald à l’âge 17 ans.

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